anna buno mène l’enquête sur une maison dans laquelle elle a joué enfant. 

déjà en ruine à l’époque, la demeure aurait disparu depuis, comme évanouie du sol. dans la vidéo j’veux voir, une journée de ce terrain vague s’écoule, avec en sous-titres les phrases prélevées d’entretiens menés auprès des habitant·e·s. le paradoxe est là : montrer qu’il n’y a rien à voir et inviter par les mots à se faire une image mentale du souvenir de cette maison. rien à voir... ou presque : les documents de l’enquête en cours, intitulée [PARCELLE 435] – seule indication mentionnée au cadastre – accompagnent la vidéo. ce terrain devient un feuilletage de mémoires plurielles, un imaginaire à hauteur d’enfants en écho à une voix qui répète : « j’veux voir ».